vendredi 16 septembre 2011

A la lettre D


Où l’on trouvera : Déambulation… Déculpabiliser… Demain… Déception…  Démarier… Déménagement… Déni… Dépression… Désarroi… Désinvolte…
Détresse… Deuil… Diabolo… Diagnostic… Dictionnaire… Difficile… Dire… Discours… Dispute… Diversité… Divorce… Dogmatique…  Dommage, dommages… Durable (il a préféré la diversité)… Dureté…
Où l'on fera quelques entorses à l'ordre alphabétique peut être...

Quelques mots seulement, picorés dans cette liste :



jeudi 15 septembre 2011

A la lettre C : Connivence


Connivence : Entente secrète 1° Complicité qui consiste à cacher la faute de quelqu’un. 2° Accord tacite (Cf. « Être de mèche »)

Encore un mot « malheureux »… Mot rapporté d’une conversation où mon homme parle de son père. Notre séparation, dit–il, l’a rapproché de son père (il est grand temps, vu son grand âge) et il emploie le terme de « connivence ».
Autant j’aime le mot « complicité » dans les rapports amicaux, les rapports amoureux, autant le terme « connivence » dit bien autre chose. Même s’il est proche « d’entente » maintenant, il reste toujours l’amertume du sens premier donné dans le Robert, l'entente secrète.

A la lettre C : Communard


Communard : Ici je ne prends pas la définition du Robert ou du Larousse… Mon communard, c’est celui que je compose avec de la crème de cassis et du vin rouge. C’est délicieux et consolateur… Je préfère le rouge, lui préférait le blanc…

mardi 13 septembre 2011

A la lettre C : Chocolat


Chocolat : 1° Substance alimentaire faite d’amandes de  cacao, grillées, broyées avec du sucre, de la vanille ou d’autres aromates. 2° Boisson à base de cacao. 
Familier : Être chocolat : être frustré, privé d’une chose sur laquelle on comptait.

Après une séparation brutale, on se retrouve… complètement chocolat ! A la fin de l’été, les enfants et moi avons ENGLOUTI (je pèse mes mots) plusieurs kilos de chocolat. Chocolat noir, chocolat noir à la menthe, aux écorces d’oranges et amandes, au zeste de citron… chocolat au riz croustillant, au lait et aux noisettes entières (autrement ça ne compte pas), nous avions nos préférés. Il m’arrive encore de manger une tablette dans la soirée. Tant pis, c’est le salut par le chocolat.

A la lettre C : Chat


Chat : Petit mammifère familier à poils doux, aux yeux oblongs et brillants, à oreilles triangulaires…

En vivant à la campagne, nous avons toujours eu des chats. Quand on doit vendre sa maison, le mieux je crois est d’être absent lors des visites… Il arrive même que certains jours de cafard, l’idée de partir quelques jours vous tente. Je peux témoigner, ça m’est arrivé. J’ai pensé que mes chats, grands chasseurs, déposeraient peut-être devant la porte différentes bestioles mortes et que ça ne serait pas très « vendeur »… Je parlais de cette idée étrange qui m’empêchait de partir avec quelques fidèles quand l’un d’entre eux a affirmé :

« Il faut toujours avoir deux chats :
Un qui chasse et dépose,
L’autre qui débarrasse »

Le ton était posé, le rythme intéressant, la phrase est connue maintenant comme « Premier aphorisme de Jacques ».

Je laisse...

Je laisse de côté:

Calamiteux... Calendrier... Caresse... Cauchemar... Cessez-le-feu... Chagrin... Chanter... Charmer, Charmeur...
  Cela donne une idée...

vendredi 9 septembre 2011

A la lettre C : Cafard


Cafard : Avoir des idées noires. Découragement, mélancolie, tristesse.

Je me répète on dirait, j’ai déjà gardé le mot « blues »… Le cafard, c’est plus noir, c’est plus triste. Le cafard n’a pas la dimension « poétique » du blues, de la mélancolie.

jeudi 8 septembre 2011

A la lettre C


Où l’on trouvera : Cafard… Calamiteux… Calendrier… Caresse… Cauchemar… Cessez-le-feu… Chagrin… Chanter… Charmer, charmeur… Chat…Chez-soi… Chocolat… Clef… Cœur… Commentaire… Communard…Communauté… Complication… Confiance… Conflit… Connivence… Consentement mutuel… Convaincre… Copié-collé… Coquelicot…Coup de coude… Couple… Courage… Courriel… Couverture… Crise… Cuistre… Curieux, curieuse…

lundi 5 septembre 2011

A la lettre B : Brigitte


Brigitte : C’est le prénom de « ma remplaçante » et c’est fou ce que l’on peut apprendre sur internet. L’année record pour l’attribution de ce prénom, c’est 1959. C’est bien utile à savoir ! Quand il est parti, j’ai dit à mon homme que si son choix le portait vers une jeunesse il ne tarderait pas à se faire balancer et que si c’était une femme de mon âge, je lui souhaitais bien du plaisir pour composer avec mari ou ex-mari, enfants pénibles, ados réfractaires…
N’en déplaise aux « Brigitte » qui peuvent lire ces lignes, je déteste officiellement ce prénom depuis l'été 2010.
Mon prénom à moi (le vrai, pas mon pseudo pour ce blog) est encore plus daté, ringard ou rare pour ma génération puisque l’année où il a été le plus populaire est l’année 1947, dix ans avant ma naissance.

Je laisse...

Je laisse quelques mots de côté... J'écrirai encore une rubrique pour la lettre B.
Ensuite, je "piocherai" un mot ici ou là pour les lettres suivantes, c'est tout!

A la lettre B : Boire


Boire : 1° Avaler un liquide quelconque. 2° Prendre des boissons alcoolisées avec excès.

J’aurais pu boire, l’excès, c’est ma spécialité. On ne peut avoir tous les défauts alors, ma boulimie s’est  révélée ailleurs : livres, chocolat entres autres. J’ajoute la « parole libérée » jusqu’à l’overdose pour ma famille ou mes amis peut-être. Je ne bois pas mais je les saoûle…

dimanche 4 septembre 2011

A la lettre B : Blues


Blues : De l’américain blues, idées noires, cafard. 1° Forme musicale élaborée par les noirs des USA. 2° Musique de jazz lente.

Après le chagrin, la colère… Après le chagrin qui revient, et la colère qui me réveille, le sentiment quotidien, c’est le blues de chaque soir et il faut bien « faire avec ». C’est un peu le même état que le bébé qui pleure en fin de journée sans raison, que l’enfant qui tourne et vire sans pouvoir accepter de se coucher. Enfin, je vois les choses comme ça…

A la lettre B : Blonde


Blonde : Elle est blonde (je dis beige, ça commence pareil, c’est pareil), je suis brune.

A la lettre B : Bernard Pivot


Bernard Pivot : Journaliste et critique littéraire français, animateur d'émissions culturelles à la télévision.

Je suis de cette génération qui a grandi avec les émissions comme « Apostrophes ». J’ai toujours aimé écouter Bernard Pivot. Au mois d’avril cette année, je venais d’entamer la rédaction de mon dictionnaire quand j’ai entendu Bernard Pivot à la radio. Il parlait de son nouveau livre « Les mots de ma vie ». Ma première réaction a été de dire « Merde, c’est mon idée ! ». J’ai acheté son livre, je l’ai lu aussitôt et j’ai été touchée parfois, amusée souvent. Je lui ai écrit aussi (j’ai beaucoup aimé certaines notices), j’ai repris mon écriture et ... il m'a répondu !

Quelques mots en attente...


Banque…
Bar…
Barbe…
Bataille…
Bâtir… 
Beau, belle… 

samedi 3 septembre 2011

A la lettre B : Banal


Banal : Qui est extrêmement commun, sans originalité. Antonyme : Original.

Je me dis parfois que ces chroniques frisent le ridicule tellement cette histoire est banale. D’autres fois, je me console, je sais que l’écriture me fait du bien.
Mon Ex utilisait volontiers « original », l’antonyme, comme si l’originalité était gage de qualité…

jeudi 1 septembre 2011

A la lettre B : Baiser


Baiser : 1° Appliquer, poser sa bouche sur une personne, une chose, par affection, amour, respect. 2° Posséder sexuellement, faire l’amour.

Bien sûr des baisers, j’en donne et j’en reçois heureusement. Mais un baiser « d’amoureux » comme disent les enfants, jamais plus… Pour la deuxième acception du terme, c’est pareil.

mercredi 31 août 2011

A la lettre B : Bail


Bail : Contrat par lequel l’une des parties (le bailleur) s’oblige à faire jouir l’autre (le locataire) d’une chose, pendant un certain temps, moyennant un certain prix.

J’étais amusée par la définition, par la définition seulement…
Non, pas de « jouissance » pour moi qui me suis retrouvée colocataire (la faute « à » la communauté du mariage) d’un appartement. Appartement dont je n’aurai jamais la clé, j’ai du signer le bail,  c’est tout. Appartement situé agréablement pour mon homme-qu’est-plus-mon-homme entre  le travail et le domicile de son « plan B » … Quand on sait comme il est difficile de se loger à Paris, trouver un appart’ à 5 minutes à pied de sa chérie, avouez qu’il a « de la chance » non ?

mardi 30 août 2011

A la lettre B : Bague


Bague : 1° : Anneau que l’on met au doigt (Voir Anneau, Alliance, jonc)
                    2° : Par analogie, anneau que l’on fixe à la patte d’un oiseau pour l’identifier.

Une bague pour quoi faire ? Quand nous nous sommes mariés je portais une alliance. Prétextant les travaux (nous rénovions la maison), la gêne, mon homme n’en voulait pas.
Il refusait je crois, sans oser le proclamer, le symbole qui disait l’engagement de l’un envers l’autre. Cela « sentait » son petit-bourgeois sans doute mais son choix ne me perturbait pas plus que ça.
Ce qui est amusant, c’est que son métier l’a amené à « baguer » à tour de bras des centaines de volatiles divers et variés, sans le consentement de ces derniers…
Ce qui est vraiment étonnant, c’est que l’homme qui refusait ce symbole est grand amateur maintenant de médailles, honneurs, « habits » de cérémonie. Ce que j’appelle, moi, des « Médailles en chocolat ».
Il a changé c’est sûr ! Moi aussi… j’ai enlevé mon alliance…

lundi 29 août 2011

A la lettre B


 Où l’on trouvera : Bague… Bail…Baiser… Banal… Banque… Bar… Barbe… Bataille… Bâtir…  Beau, belle … Bibliothèque… Bisbille… Bizarre… Blessant, blesser… Blonde… Blues… Boire… Bouquin… Bousculer… Brutal, brutalité…
Où l’on trouvera aussi trois noms propres : Bernard Pivot… Bréhat… Brigitte…

Je progresse ! Dès la deuxième lettre de l’alphabet, ma liste se réduit. Choisir quelques mots, ce n’est pas un signe de paresse mais l’envie d’aller à l’essentiel.

Après l'été...

Je reviens après 2 mois sans internet... 2 mois ou presque qui m'ont fait du bien. Je "laisse tomber" la lettre A pour l'instant même si j'ai encore plusieurs chroniques en attente ou bien à l'état de brouillon. Aujourd'hui donc, cela fait un an qu'il est parti, rien n'est clair mais je vais mieux et je reprends mon "écriture"...


lundi 22 août 2011

A la lettre A : Appartement


Appartement : Partie de maison composée de plusieurs pièces qui servent d’habitation.

Mon homme est un « homme de maison ». Elevé dans une maison cossue d’une grande ville de province, il a fait de très courtes expériences de vie en appartement quand il était étudiant. Très vite au début de notre vie commune, nous avons habité une maison, une grande maison, en campagne avec un grand jardin… Voilà qu’à son grand âge, il part à Paris. Il loge dans un appartement de 25m2 au 4ème étage.
Je pencherais pour une crise de « jeunisme » si je devais en rire. C’est plus tristement une crise d’égoïsme aigu. Il ne se préoccupe ni de savoir comment je vais me loger, ni de nos enfants encore étudiants, ni des conséquences matérielles de son départ.

samedi 9 juillet 2011

A la lettre A : Anniversaire


Anniversaire : Adj. Qui ramène le souvenir d’un événement arrivé à pareil jour une ou plusieurs années auparavant. 2° N.m. Jour anniversaire (donnant lieu généralement à une fête).

Pour l’instant, si l’on s’en tient à la définition du dictionnaire, je n’ai « affronté » que les anniversaires de naissance. Dans l’ordre chronologique depuis son départ, le mien, celui de deux de nos enfants, le sien et celui de notre fils aîné. Ils sont grands nos enfants, ils sont partis, nous étions loin d’eux quelquefois à cette occasion mais ensemble ; Ces jours-là cette année étaient tristes. Dans quelques jours c’est notre anniversaire de mariage, qu’il me fêtait encore il y a dix mois, cafard assuré.
Il y a aussi mon calendrier personnel : il y a un mois… il y a deux mois… il y a six mois… ce que j’appelle les « moisiversaires ». C’est pénible d’avoir de la mémoire quelquefois, vivement que j’oublie tout ça !

A la lettre A : Anéantir


Anéantir : 1° Détruire au point qu’il ne reste rien. 2° Plonger dans un abattement total. Par exagération : Je suis anéanti, à la fois stupéfait et consterné.

C’est le terme utilisé dans un texto par « le plan B » de mon homme… Elle était « anéantie » la pauvre belette parce que… parce que quoi ? Mon homme avait réalisé je crois que les petits messages n’étaient plus secrets.
B. devrait garder le sens de la mesure. Elle était peut être, par exagération, stupéfaite et consternée,  moi  j’étais anéantie.

vendredi 8 juillet 2011

A la lettre A : Amour, amoureux, amour-propre


Amour : Sentiment très intense, attachement englobant la tendresse et l’attirance physique entre deux personnes... Faire l’amour : avoir des relations sexuelles avec un, une partenaire.
Amoureux : Qui éprouve de l’amour pour quelqu’un.
Amour-propre : Sentiment de sa propre valeur, de sa dignité.

C’est difficile pour moi d’écrire sur ces mots-là.
De l’amour, il y en a, il y en a eu vraiment. L’amour, « on » le dit, ne rime pas avec toujours. « On » dit aussi qu’il n’y a pas d’amour mais seulement des preuves d’amour.
Ce dont je suis persuadée, c’est que l’amour se construit chaque jour, que c’est difficile, que c’est fragile et précieux et donc, si l’on n’y prend garde, l’amour se casse.
C’est bon, vous pouvez envoyer les violons…
Là, brutalement, c’est mon amoureux qui s’est cassé. Il faut croire que dans notre couple, il y en avait un qui était plus amoureux que l’autre. Mon amour-propre en a pris un coup.

Amour, amoureux, amour-propre, ces trois mots restent à travailler vraiment.
J'écris un glossaire ... évolutif !

A la lettre A : Ami, amie



Ami, amie : Personne avec laquelle on est lié d’amitié.

C’est peut-être banal comme réflexion, mais quel bonheur de savoir que ce mot là, je le mets au pluriel. Merci à mes amis.
J’aime beaucoup le texte sur l’amitié de Bernard Pivot dans « Les mots de ma vie ». Celui sur l’amour aussi.
Une amie, je ne le serai JAMAIS pour l’homme qui me quitte de cette façon.

J'ai laissé de côté pour l'instant le mot "Amant".

mercredi 6 juillet 2011

A la lettre A : Aimable et Aimer


Aimable : 1° Qui mérite d’être aimé. 2° Qui cherche à faire plaisir. V. Affable, attentionné, gentil, sociable.

Reprendre la définition du dictionnaire m’aide beaucoup à éclaircir mes idées noires.
Chacun « mérite » d’être aimé, chacun est aimable. Après la colère, se souvenir surtout que celui qui vous quitte a longtemps été « aimable ».

Aimer : 1° Éprouver de l’affection, de l’amitié, de la tendresse, de la sympathie pour quelqu’un. 2° Éprouver de l’amour, de la passion pour quelqu’un.

Je sais donc « ce qu’aimer veut dire », et je ne sais en dire plus… Dans le dictionnaire, cette citation de Molière : « Et vivre sans aimer n’est pas proprement vivre ».

mardi 5 juillet 2011

A la lettre A : Agent immobilier


Agent immobilier : Je ne reprends pas la définition… Tout le monde, je crois, a eu affaire à un agent immobilier…
Je débute et je crois que j’ai eu de la chance de rencontrer des « gentils »… Il n’empêche que je découvre un milieu où ce que chacun appelle « ma maison » devient « un produit, un BEAU produit ». Je découvre les « visites d’agents » ou quatre géants en costar investissent votre espace, prennent des photos, les exposent sur le net ou dans la vitrine de … l’agence immobilière. Étrange impression.
 



J'ai laissé de côté  "Âge", je laisserai ensuite "Agitation" et "Agressif", on verra ça une autre fois !

lundi 4 juillet 2011

A la lettre A : Affectif


Affectif : 1° Affectueux, sensible. 2° Qui concerne les états de plaisirs ou de douleurs (simples : Affects, sensations ou complexes : Émotions, passions, sentiments).

J’ai connu des animaux plus affectueux… Au fur et à mesure de la dégradation de nos relations, je me demande ce qui peut l’affecter cet homme-là…
Je suis injuste, il dit que c’est « difficile » mais jamais, jamais il ne s’informera de ce que l’AUTRE ressent.

A la lettre A : Adultère


Adultère : 1° Coupable d’adultère. 2° Fait d’avoir volontairement des rapports sexuels en dehors des liens du mariage.

Lors de mon deuxième rendez-vous avec mon avocate, elle m’a fait part du courrier qu’elle pensait envoyer à l’avocat de mon mari. Elle faisait mention de la relation adultère qu’il entretenait. Comme une idiote, j’ai fait enlever cette phrase, je me sentais coupable, moi, d’indiscrétion… Un comble…
Au moment où j’écris cette rubrique, je regrette d’avoir eu ces scrupules, lui n’en a aucun… Après « l’abandon décomplexé », voilà « l’adultère décomplexé ». Dix mois après son départ, avant même que la requête ne soit déposée, il annonce à nos enfants sa nouvelle relation…

vendredi 1 juillet 2011

A la lettre A : Adresse


Adresse : Indication du nom et du domicile d’une personne.

Une fois mon homme parti, il m’a laissé son adresse, considérant que je pouvais réexpédier son courrier, ce que je fais. Une séparation est faite de mille tracasseries, complications, revendications ou renoncements. Je réexpédie le courrier donc, et je prends un malin plaisir à mettre des timbres de foot (il n’aime pas le foot).
C’est puéril, il n’y a que moi sans doute pour comprendre le message, mais ça m’amuse.

mercredi 29 juin 2011

A la lettre A : Accumuler


Accumuler : 1° Mettre ensemble en grand nombre. V. Amasser, grouper, empiler, entasser. 2° (Abstrait) Accumuler des preuves, des griefs.

C’est fou ce que l’on peut accumuler en plus de 30 ans de vie commune. Plein de choses, trop de choses qui d’une minute à l’autre vous sautent à la figure (souvenirs, photos, cadeaux empoisonnés d’un parent, vélo offert pour avoir passé un été à relire dix fois sa thèse, bouquins, vaisselle (que vous n’avez pas cassée), meubles (achetés « avant »  ou « à tel moment tu t’rappelles non ? »)… Vous  vous transformez rapidement en chiffonniers.
Un jour ça va mieux, vous êtes vraiment zen et le lendemain, votre futur-Ex vous envoie un projet de « partage » qui est simplement consternant, une liste qui sent son vieux radin et les comptes d’apothicaire.
Il y a un moment (je ne l’ai pas atteint encore) ou il faut prendre le « bon côté » des choses. Au feu les vieux rossignols, les meubles hérités de ses parents, le jeu de fléchettes qu’il avait cloué sur une porte et que vous trouviez super  moche… Bientôt vous serez chez vous.
Quand il est parti, je lui ai refilé le linge de maison que je n’aimais plus, la vaisselle dont je ne me servais plus. J’ai acheté une belle housse de couette dans laquelle il n’a jamais dormi, tant pis pour lui, des assiettes rouges jolies comme tout dans lesquelles il ne mangera jamais.
Je lui ai  laissé le solitaire (le jeu) et j’ai gardé les jeux de société en lui disant que, moi, j’en avais l’usage…
Il n’empêche que là, le boulot, le rangement, les tris c’est pour ta pomme et c’est galère.
Quand, par goût, tu n’es pas une fée du logis et que tu te tapes les visites pour vendre ta chouette maison pleine de bazar que t’aimes, c’est rude.
Tu regrettes de n’avoir pas choisi la voie du moine bouddhiste ou des petites sœurs des pauvres. Tu voudrais être détachée des choses matérielles. Tu rêves d’être pyromane, de pratiquer la culture sur brûlis. Tu voudrais faire comme l’autre, tout plaquer et partir en courant.

lundi 27 juin 2011

A la lettre A : Accord


Accord : 1° État qui résulte d’une communauté de pensées, de sentiments. 2° En accord 3° D’accord : avoir la même opinion, le même avis ou la même intention. 4° Arrangement entre ceux qui se mettent d’accord. 5° Donner son accord. V. Acceptation

Que dire sur celui-ci… Accord ?
La communauté de pensées, cela fait un moment qu’elle avait du plomb dans l’aile il faut le reconnaître. Pour bien des sujets, nous n’étions plus « en accord ». Pour moi, quand je sens un certain flottement, un écart qui s’installe par exemple sur des sujets politiques, sur des priorités qui diffèrent… Quand je note une moquerie, un « coup de coude dans les côtes », de l’inattention, des trous de mémoire sur une date qui me tient à cœur, ça sent le roussi !
Alors « Accord » ne prendra que le sens « Acceptation » du dictionnaire.
J’ai donné mon accord pour le consentement mutuel, j’ai consenti au divorce.

vendredi 24 juin 2011

A la lettre A : Accepter


Accepter : se soumettre à une épreuve, ne pas refuser. V. Se résigner, subir, supporter.

Il n’a l’air de rien ce mot mais il dit beaucoup de choses. Quand  mon homme est parti, il m’a dit qu’il allait demander le divorce. Je crois que je ne pouvais qu’accepter. Je n’allais pas m’abaisser (il m’abaissait suffisamment comme ça) à pleurer pour le « récupérer ».
Mon avocate m’a expliqué les différentes procédures et, quelques semaines plus tard, j’ai reçu un mail de mon futur-Ex me « remerciant d’avoir CHOISI  le consentement mutuel »
Je lui ai aussitôt précisé que je ne choisissais rien du tout, que j’acceptais, c’est tout.
Je ne lâche jamais l’affaire, je reprécise toujours, je suis chiante quoi…

jeudi 23 juin 2011

A la lettre A : Abstinence et Accablée


Abstinence : Privation volontaire de certains aliments ou boissons.

Si l’on prend au sens strict la définition du Robert, ce mot là pouvait disparaître de ma petite collection… Il ne correspond pas à la réalité de la séparation.
Ce largage en plein mois d’août aurait eu de l’intérêt s’il m’avait fait perdre l’appétit et quelques kilos. Le monde s’apitoyant sur mon triste sort, s’inquiétant de ma santé… Mais je ne suis pas une victime et c’est tant mieux. Je n’ai pas grossi non plus, la baudruche n’est pas celle que l’on croit, mais j’ai mangé n’importe quoi, n’importe comment et il y a eu des soirs arrosés au « Communard » (de la crème de cassis et du vin rouge, une tuerie pour moi).
Je garde le mot abstinence parce qu’il évoque l’abstinence sexuelle. Ca c’est vraiment difficile et ce n’est vraiment pas volontaire. Quand vous faites partie des couples qui, malgré les engueulades ou les difficultés, ont toujours volontiers couché ensemble avec bonheur et ce jusqu’à la veille de la rupture, c’est encore plus difficile.
Très important dans ce cas, jeter à la face de celui qui vous lâche comme ça la solitude et la misère sexuelle qui l’attendent…
En général, l’homme en question a un « plan B » (chez mon homme, son plan B s’appelle B. justement). Souligner à ce moment que son plan B. ne vaut pas tripette par rapport à votre longue habitude du même lit. Rappeler aussi que « l’habitude », ça ne veut pas dire la routine mais la parfaite connaissance de l’autre et que, vu son grand âge qui approche, ça va être difficile de retrouver cette complicité.
Surtout pas de faiblesse, ne pas lui montrer que le plus rude, c’est pour vous… Que vous crevez de trouille à l’idée que peut-être vous ne ferez plus jamais l’amour de toute votre vie ! AARRGHHHH quelle misère !

Accablée : Vous l’êtes quand vous pensez à la phrase au dessus…

mercredi 22 juin 2011

A la lettre A : Absent


Absent : Qui n’est pas là, qui est éloigné, qui est séparé de quelqu’un…

Cela faisait quelques mois que cet homme-là était « absent » de ma vie quotidienne, de celle de nos enfants. Absent, pas « rêveur », il est le contraire d’un rêveur au sens poétique du terme. Absent comme « non présent », « pas attentif ».
Dans ce cas, j’aime beaucoup dire du mal des absents qui ont, c’est connu, toujours tort.

mardi 21 juin 2011

A la lettre A : Abrutie, Abrutir


Abrutie : Personne dont les facultés intellectuelles sont temporairement amoindries par un agent extérieur, la fatigue etc. 
Abrutir : Rendre semblable à la brute, dégrader l’être pensant.

A plusieurs reprises depuis le départ de mon homme, je me suis sentie stupide, naïve, abrutie aussi, même si je n’aime pas le mot.
Comme ma situation est banale à pleurer, j’ai des amies qui connaissent très bien ce sentiment.
Et puis je lis les définitions de ce cher «Robert » et là… une découverte : je relève « temporairement » et surtout « agent extérieur ».
On se rassure donc, même si cela tient parfois de la méthode Coué. Cette difficulté à réfléchir, à comprendre la situation (ce qui aide, il faut le dire, à l’accepter) est temporaire  Un jour ou l’autre, on se réveille et on réalise que non, on n’est pas une pauvre idiote. Ca, c’est ce que l’agent extérieur (votre futur-ex) voudrait vous faire croire. Comme  vous savez vous servir de votre cerveau, que vous avez de la mémoire aussi, vous réalisez que cela faisait un bon moment qu’il vous prenait pour une conne.
Bien sûr ce n’est pas glorieux  mais ce qui est important, c’est de savoir que ce n’est pas vrai.

lundi 20 juin 2011

A la lettre A : Abattre. Abîmer



Abattre : Faire tomber mais aussi Epuiser, accabler, décourager, démoraliser…

Abîmer : Précipiter dans un abîme… Casser, saccager, salir… Bousiller…

On retrouve l’arme… Pour éviter de se remettre en question, pour ne pas reconnaître qu’on a peut être loupé quelque chose dans cette histoire (l’écoute de l’autre par exemple) on abîme, on casse, on salit ce qu’il y avait de bien aussi. C’est dommage (et dommageable).

samedi 18 juin 2011

A la lettre A : Abandon


Abandonner : Quitter, laisser définitivement. Quitter un lieu, Délaisser quelqu’un V. Lâcher, plaquer, laisser tomber…
Abandonner (s’) : Se détendre, se laisser aller à, se livrer en toute confiance.
Abandonnique : Se dit d’un individu dont la vie affective est dominée par la crainte d’être abandonné.

Son départ n’était pas vraiment une surprise. Bien des choses n’allaient pas ou plus. Il n’empêche que la brutalité du départ, l’absence radicale d’échanges quand on a parlé chaque jour des trente dernières années avec quelqu’un, la solitude physique, le silence assourdissant de la maison, tout cela fait que le sentiment qui m’a submergée c’est celui là, l’abandon. Pour le droit, c’est « l’abandon du domicile conjugal ».
C’est vraiment bizarre les mots : Abandonner c’est tellement triste et S’abandonner ça peut être tellement bien. S’abandonner à nouveau, ça va être « mission impossible ».
Dans ma liste, j’ai ajouté « Abandonnique »… Je ne pense pas que ma vie affective soit « dominée » par la crainte de l’abandon mais quand même,  c’est une peur qui est assez présente chez moi. Qu’en dire ? Et bien voilà, c’est fait ! Quand une « abandonnique » rencontre un égocentrique remarquable, pas la peine de s’étonner…